jeudi 27 novembre 2008

Un crime passionnel pour commencer.


Cher Confrère,

Un de mes importants amis, Monsieur Cadrelle qui exerce le dur métier de conseiller d'insertion et de probation à la prison des Baumettes, m'a fait part d'une anecdote fort intéressante, pouvant donner de la matière fécale (matière première chez l'être vivant) à notre échange épistolaire. Figurez-vous que ce matin, mon ami a reçu un appel d'une famille vivant à Tunis, pays et ville que je connais que trop peu, dont le fils homosexuel, vivant en couple depuis de nombreuses années, vient de poignarder son compagnon par jalousie. Ce fait, digne de faire valoir son intérêt dans ce superbe magazine Détective, que seuls des arrivistes patentés savent rédiger, s'annonce de lui-même comme prémisse de notre réflexion conjointe.
Dans notre société actuelle, où l'homosexualité apparaît comme un tableau de David Hockney, clair, limpide et surtout dénué de toute profondeur, revendiquant un attrait et une adhésion immédiate et superficielle de tout spectateur, alors cela montre ô combien les relations amoureuses, si tant est qu'elles existent, sont complexes, ambiguës et ambidextres. Et je ne fais même pas l'ombre d'une allusion quant à l'amoncellement culturel dont Phillippe Katerine nous parle si bien dans sa chanson "patati patata". Il est évident que cela ne rajoute qu'un semblant de complications qui naît, la plupart du temps, d'une absence de volonté ou d'un immobilisme total ancré dans le carcan psycho-ethnique. Comment une dépendance émotionnelle peut-elle être le théâtre d'événements aussi tragicomiques ? Je me pose la question. Mais cette addiction n'est-elle pas fabriquée de toutes pièces par une société publiciste qui nous vend du bonheur à deux ? Je m'en écoeure d'avance et je ne peux cautionner un tel manquement à la règle primaire du bonheur. Ce concept est totalement obsolète. Il n'a jamais été véritable.

Je m'arrête ici, en raison de mes cours, et vous prie d'accepter mes hommages mon cher K.D.

Amicalement
K.B

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