
Mon regretté Konstantinos,
Je déclare mon amitié en ces termes car les fins d’année universitaire me laissent amer… Ce défilé de volailles aux têtes creuses que l’on indexe du mot d’étudiant me rend cynique et méchant. Mais que voulez-vous ? La gentillesse n’a jamais mené les grandes armées à la victoire. Je ne m’assigne pas pour autant d’un auto militarisme rigide et stérile. Je recommande davantage un discours ironique qui pointe les faiblesses et bêtises de nos aspirants gallinacés. Cette fin d’année scolaire, que je compare à l’excellent film de monsieur Jacques T., n’est donc qu’une parade qui n’a d’égal que le marché aux monstres des fêtes foraines. Et tout cela m’a amené à réfléchir sur les derniers événements en date du mois de juin…
Notre société contemporaine exhibe-t-elle encore ses phénomènes de foire tout en annexant un léger sentiment de honte ? De toutes les conversations banales que l’on peut recueillir dans des lieux publics, l’indignation de montrer et de surexposer des monstres est systématiquement de mise mais, sitôt les talons retournés, ces faces de poulpe s’empressent de s’acquitter du prix du billet pour entrer dans cette galerie de bizarreries éléphantesques. Ce genre de procédé serait-il un dérivatif à notre besoin irréductible de parfaire notre image de marque ? Est-ce là une véritable soupape de décompression de cette « dualité capillaire » dont nous parlions il y a peu ? Je suis perplexe. La société humaine a toujours voulu expier ses monstres par une forme de légitimité d’existence qui prend vie dans ce format de « show room ». Les choses ont bien changé et nous avons dû nous adapter. Impossible dès lors de croire encore à la femme sirène voire à l’enfant loup lorsque nous possédons des technologies de pointe.
Tout ceci est devenu obsolète avec la télévision et internet. Il a fallu donc pallier à ce manque par un système encore plus dégradant pour l’intelligence humaine : je veux bien sûr parler de la télé-réalité. Les personnalités révélées par ce genre de programme nous laissent rêveurs. Je n’ai nullement besoin de citer le nom d’une d’entre elles. Tous les parcours sont les mêmes : des gens castés et caricaturés qui n’ont de réels que les litres de silicone implantés dans le corps… Nous aimons donc les monstres, les créatures hybrides qui n’existent que par leur image et non par leur culture. Nous avons besoin d’eux pour rendre supportable notre existence quotidienne et routinière dénuée de tout sens. Ils sont notre garantie pour une vie plus légère sans laquelle elle serait asphyxiante et insoutenable. Je parle bien évidemment pour les civilisations des pays les plus riches. Il existe donc un autre cas de figure. Mais quel est-il ? Comment rendre la vie supportable quant de tels programmes sont interdits ? Eh bien il nous reste la dictature. Celle-ci est une chape de plomb qui permet non pas de relativiser sur notre misérable existence par des programmes télés stupides mais de « survivre » dans un milieu plus ou moins hostile. Et là l’Iran est un exemple des plus parfaits.
On pense qu’il y a eu manipulation des votes mais, même si c’était le cas, n’est-ce pas bénéfique à une nation quelque peu fragile ? Il est clair qu’au moment où la population prendra conscience de son état végétatif, alors elle se relèvera et prendra le contrôle. Mais pour l’instant cela semble trop tôt. L’Irak est un cas des plus intéressants. Là-bas le peuple ne s’est pas soulevé, on l’a assisté. Faites le constat mon cher collègue : voyez comme le pays est dévasté, il est immergé dans un trouble qu’aucun des protagonistes ne peut comprendre. Arrêtons l’assistanat !!! Mais que croyons-nous ? Que nous sommes les bons pères du monde ? Que nous prodiguons bons conseils et bon sens ? Le concept du bon samaritain n’est que du prêchi-prêcha de religieux bigots qui, coupés du monde, appliquent des principes obsolètes en total désaccord avec l’environnement géopolitique. Et j’omets volontairement de parler de monsieur B. XVI. Cela conduit inexorablement à la catastrophe sociale. L’humanitaire est un concept désuet qui plonge les populations souffrantes dans une catharsis de bons sentiments en leur signifiant chaque jour un peu plus de leurs conditions d’hommes miséreux et misérables. Et je ne peux que m’insurger, face à ce mondialisme corrupteur qui défend un système d’aide dédaigneux et snob ! Arrêtons de croire, je vous prie, que nous avons un ascendant sur certaines populations. Cet esprit de colonialisme a même poussé certaines tribus de Papouasie à l’extinction comme si finalement c’était une « espèce en voie de disparition ». Je vous en supplie, et ce cas de figure est rare pour ma part, allons dans le sens contraire, soyons curieux et apprenons de ces peuplades qui connaissent la préservation et l’économie de la nature. Ils n’ont pas besoin de dérivatifs et si leurs conditions de vie sont difficiles, cela n’est dû qu’aux promoteurs avides de pouvoir et d’argent qui dénaturent leur environnement et leur savoir-faire. L’avenir se situe dans le partage des curiosités non exposées.
Je ne parlerai pas ici du cas de ce célèbre chanteur Mickael J. car, comme vous l’avez si bien dit, le génie ne peut pas prendre forme humaine trop longtemps.
Notre société contemporaine exhibe-t-elle encore ses phénomènes de foire tout en annexant un léger sentiment de honte ? De toutes les conversations banales que l’on peut recueillir dans des lieux publics, l’indignation de montrer et de surexposer des monstres est systématiquement de mise mais, sitôt les talons retournés, ces faces de poulpe s’empressent de s’acquitter du prix du billet pour entrer dans cette galerie de bizarreries éléphantesques. Ce genre de procédé serait-il un dérivatif à notre besoin irréductible de parfaire notre image de marque ? Est-ce là une véritable soupape de décompression de cette « dualité capillaire » dont nous parlions il y a peu ? Je suis perplexe. La société humaine a toujours voulu expier ses monstres par une forme de légitimité d’existence qui prend vie dans ce format de « show room ». Les choses ont bien changé et nous avons dû nous adapter. Impossible dès lors de croire encore à la femme sirène voire à l’enfant loup lorsque nous possédons des technologies de pointe.
Tout ceci est devenu obsolète avec la télévision et internet. Il a fallu donc pallier à ce manque par un système encore plus dégradant pour l’intelligence humaine : je veux bien sûr parler de la télé-réalité. Les personnalités révélées par ce genre de programme nous laissent rêveurs. Je n’ai nullement besoin de citer le nom d’une d’entre elles. Tous les parcours sont les mêmes : des gens castés et caricaturés qui n’ont de réels que les litres de silicone implantés dans le corps… Nous aimons donc les monstres, les créatures hybrides qui n’existent que par leur image et non par leur culture. Nous avons besoin d’eux pour rendre supportable notre existence quotidienne et routinière dénuée de tout sens. Ils sont notre garantie pour une vie plus légère sans laquelle elle serait asphyxiante et insoutenable. Je parle bien évidemment pour les civilisations des pays les plus riches. Il existe donc un autre cas de figure. Mais quel est-il ? Comment rendre la vie supportable quant de tels programmes sont interdits ? Eh bien il nous reste la dictature. Celle-ci est une chape de plomb qui permet non pas de relativiser sur notre misérable existence par des programmes télés stupides mais de « survivre » dans un milieu plus ou moins hostile. Et là l’Iran est un exemple des plus parfaits.
On pense qu’il y a eu manipulation des votes mais, même si c’était le cas, n’est-ce pas bénéfique à une nation quelque peu fragile ? Il est clair qu’au moment où la population prendra conscience de son état végétatif, alors elle se relèvera et prendra le contrôle. Mais pour l’instant cela semble trop tôt. L’Irak est un cas des plus intéressants. Là-bas le peuple ne s’est pas soulevé, on l’a assisté. Faites le constat mon cher collègue : voyez comme le pays est dévasté, il est immergé dans un trouble qu’aucun des protagonistes ne peut comprendre. Arrêtons l’assistanat !!! Mais que croyons-nous ? Que nous sommes les bons pères du monde ? Que nous prodiguons bons conseils et bon sens ? Le concept du bon samaritain n’est que du prêchi-prêcha de religieux bigots qui, coupés du monde, appliquent des principes obsolètes en total désaccord avec l’environnement géopolitique. Et j’omets volontairement de parler de monsieur B. XVI. Cela conduit inexorablement à la catastrophe sociale. L’humanitaire est un concept désuet qui plonge les populations souffrantes dans une catharsis de bons sentiments en leur signifiant chaque jour un peu plus de leurs conditions d’hommes miséreux et misérables. Et je ne peux que m’insurger, face à ce mondialisme corrupteur qui défend un système d’aide dédaigneux et snob ! Arrêtons de croire, je vous prie, que nous avons un ascendant sur certaines populations. Cet esprit de colonialisme a même poussé certaines tribus de Papouasie à l’extinction comme si finalement c’était une « espèce en voie de disparition ». Je vous en supplie, et ce cas de figure est rare pour ma part, allons dans le sens contraire, soyons curieux et apprenons de ces peuplades qui connaissent la préservation et l’économie de la nature. Ils n’ont pas besoin de dérivatifs et si leurs conditions de vie sont difficiles, cela n’est dû qu’aux promoteurs avides de pouvoir et d’argent qui dénaturent leur environnement et leur savoir-faire. L’avenir se situe dans le partage des curiosités non exposées.
Je ne parlerai pas ici du cas de ce célèbre chanteur Mickael J. car, comme vous l’avez si bien dit, le génie ne peut pas prendre forme humaine trop longtemps.
Sincères condoléances,
K.B
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