mercredi 13 mai 2009

Lutte semi-finale.


Mon cher compagnon de réflexion,

Je vous retrouve parfaitement dans cette comparaison si subtile de la faune et de la flore et ne peux que vous rejoindre dans les jardins corrompus de l'Eden. Vous aurez sûrement remarqué, depuis quelque temps déjà, que le seul outil dont dispose un incompétent se prénomme l'hypocrisie. Elle se définit comme le relent d'un fluide odoriférant qui se manifeste à vos narines quelques secondes après le passage physique d'une personne.
En effet la médiocrité n'a plus de limites dans la capacité sociétale de promouvoir des personnes ignorantes, inaptes, mauvaises et profanes à des responsabilités politiques et sociales. La fausseté du discours est donc la seule arme dont elles peuvent (ces personnes) se prémunir en vue de légitimer leurs droits de chaire. Je me scandalise une fois de plus face à ces gloussements de poules d'arrière-salles et de couloirs nauséabonds qui pourrissent en son centre le développement sociologique d'une civilisation. Il s'agit bien là de dénoncer un système de double discours qui semble favoriser l'opacité des actions décidées par nos gouvernements et toute personne afférente aux responsabilités politiques.
Vous le savez bien mon cher collègue, les paroles passent et les écrits, définis comme actions, restent. Et j'encourage dans ce sens toutes les remastérisations de la chanson de Dalida. Cette double fonctionnalité du langage, blanc devant et noir derrière, n'a qu'une seule vocation, celle de masquer l'incompétence et l'inculture des arrivistes. Cette dualité latente, lorsqu'elle est poussée à son paroxysme, conduit inexorablement à la censure.
J'accuse les responsables administratifs de tous les pays d’encourager la médiocrité comme seul faire valoir social. J'accuse le système « American Dream » de faire croire aux pauvres sans domicile fixe californiens que les millions sont à bout portant. Cela ne fait que plonger l'être humain vers une décadence perverse. Le pouvoir semble être la seule façon d'avoir un orgasme social. Et pour finir, je révoque le droit constitutionnel de la morale obscurantiste qui se définit comme diplomatie et langue policée. Je suis profondément outré de cette mascarade que tout le monde semble tolérer et de ce fait justifier.
Je veux montrer, au contraire des incapables, que le bras armé du savoir-faire et du savoir-être est la justice des propos. Immanquablement, lorsqu'on occupe un poste taillé pour nos connaissances et nos expériences, puis de manière transversale nos valeurs, nous ne ressentons plus le besoin de se cacher derrière le masque de la vanité et de l'hypocrisie. Au contraire, nous poussons la justice sociale et nous contribuons à rendre l'espoir à certaines personnes démunies au sens spirituel du terme. L'expression toute faite, « chaque pot a son couvercle », n’est en fin de compte pas si totalement dénuée de sens quand on l'applique au domaine sociologique. Nous nous devons d'alerter les pouvoirs publics de cet acharnement volontariste qui promeut l'inculture et l'inexpérience. Il est vrai aussi que notre devoir d'accusation, en tant qu'élite intellectuelle, se heurte au système privé des grandes entreprises arborant des visages inhumains. Néanmoins la lutte est nécessaire pour libérer nos pensées et nos actions.

A vous,

K. Bouachiche

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