mardi 10 mars 2009

Quotations 1.


Bien des femmes se plaisent à revendiquer la pratique des grands auteurs littéraires, très peu sont celles qui joignent à cette pratique une activité qui les immunise de toute condescendance.

K. Deveureux.


Le concept de bonheur est totalement obsolète, il n'a jamais été véritable.

K. Bouachiche.


L'homme est un enfant perpétuel qui se construit l'illusion d'une existence dépourvue de couches.

K. Deveureux.


Le narcissisme m'apparaît alors comme la seule conception du bonheur à laquelle je pourrais éventuellement croire.

K. Bouachiche.


Le cyclope sera enfin un homme : son oeil coupé en deux deviendra un regard.

K. Deveureux.


J'aime me conduire en géographe de l'amour cherchant à cartographier les plaisirs de son amant.

K. Bouachiche.


Le couple n'est rien qu'un grand corps utopique.

K. Deveureux.


Je suis un homosexuel sur le déclin, avec une propension terrible à la masturbation, plutôt passif, excluant dans sa recherche les femmes, les enfants, les transsexuels, les travesties et les animaux.

K. Bouachiche.


Je déplore grandement les émissions ludiques sur le sexe. Ce n'est qu'une désinfection supplémentaire de l'acte, une vaccination contre la spontanéité.

K. Deveureux.


A mon sens, la sexologie est un dérivatif absolument abscons et stérile. Il est nécessaire d'élargir notre réflexion par des rapports de criminologie qui expliquent parfaitement la corrélation entre la montée de la délinquance et l'individualité exacerbée à laquelle notre société nous pousse. Doit alors advenir une sexualité équitable.

K. Bouachiche.


Toucher son corps, c'est connaître son terrain et c'est du même coup apprendre à déminer les bombes de la frigidité.

K. Deveureux.


J'appelle une vraie féministe une femme qui a une sexualité assumée et non une position sociale élevée et enviable.

K. Bouachiche.


La fonction de dominant et de dominé est inhérente au système "couple" et cela ne fait que rajouter une multitude de combinaisons comme s'il existait un rubicube du bonheur.

K. Bouachiche.


Nos idées sur le bonheur ont été chassées par la vague d'une époque où la relation est essentiellement définie par la notion de combat.

K. Deveureux.


Un muscle tel que le crémaster est profondément didactique. Parce qu'il possède une capacité d'adaptation époustouflante, il n'est jamais en disgrâce avec le binôme testiculaire.

K. Deveureux.


L'orgasme est un bonheur féminin qui tend à se compléter grâce à l'espérance d'une gestation.

K. Deveureux.


Etre parent est une douce illusion du devoir accompli. Je peux enfin mourir puisque mon patrimoine génétique est sauf.

K. Bouachiche.


La famille est pour moi l'antithèse de la joie.

K. Bouachiche.


Le Christ est descendu du ciel en terrain conquis. Fils de Dieu, il savait ce que c'était que d'avoir un projet.

K. Deveureux.


La formation de l'esprit scientifique passe inextricablement par la formation du corps spiritualisé. Il y a de la sorte une posture sanitaire.

K. Deveureux.


Nous faisons face à une véritable camorra des personnes âgées.

K. Bouachiche.


Les enfants ne savent pas ce qu'ils font et les vieux subcrevants ne savent plus ce qu'il faudrait faire.

K. Deveureux.


Les cerveaux endommagés par la vieillesse sont très souvent porteurs d'une revanche sur la vie.

K. Deveureux.


Nous, vieux continent, tentons inexorablement de conserver des reliquats de nos chers disparus.

K. Bouachiche.


Je crois qu'on peut dire "tel enterrement, tel défunt".

K. Bouachiche.


L'interminable voyage est encore plus souhaitable qu'une escale définitive en Ithaque, surtout quand la ville de l'enfance se trouve être souillée par la présence d'une épouse irresponsable et profondément vide.

K. Deveureux.


L'existence est un roman infini ouvert sur des pages volantes.

K. Deveureux.


Et pourtant, j'en ai perdu des amis, morts de toutes sortes de façons, si bien que je pourrais me sustenter d'un catalogue dans lequel je notifierais toutes les souffrances qui les accompagnent comme une sorte d'herbier de la douleur.

K. Bouachiche.


Je déteste la mélancolie, laquelle donne du crédit aux politiques révisionnistes. Je le répète encore, nous devons mourir.

K. Bouachiche.


Adolescents nous ne pensions pas que les nécrologies pouvaient avoir un rapport avec nos manières de vivre.

K. Deveureux.


Si le monde me donne la possibilité d'instrumentaliser mon bonheur, c'est que je peux l'expérimenter à ma guise et ensuite souhaiter le recommencement de ce qui m'a autorisé à fabriquer les artefacts d'un joyeux drille.

K. Deveureux.


La mort est quelquefois une délivrance pour ceux qui souffrent de vivre.

K. Deveureux.


Les amnésiques ne sont-ils pas les personnes les plus chanceuses au monde ? Avoir la chance de se réinventer totalement, n'est-ce pas un cadeau des dieux ?

K. Bouachiche.


Ces "gens" qui gardent des objets souverainistes, tel un in memoriam inébranlable de leur vie sans consistance, traînent le poids du regret et de l'amertume puisqu'ils pensent que tout est définitif.

K. Bouachiche.


Le fait d'avoir fait une guerre n'excuse pas le fait d'être un vétéran abruti.

K. Deveureux.


Nous avons besoin d'assassiner le dualisme rationnel.

K. Deveureux.


Si la vieillesse est un naufrage, je le comprends allègrement par le prisme de la métamorphose du vieux con.

K. Deveureux.


Les deux principaux totems sont la famille et la religion.

K. Bouachiche.


La consommation force tout individu à se lasser d'une personne une fois tout déballé, rongé, usé et rompu.

K. Bouachiche.


Je ne crois pas que ce soit un crime de vouloir rétablir la justesse des opinions en montrant à quelqu'un le degré de son argumentation fallacieuse.

K. Deveureux.


Je trouve particulièrement ironique le fait que l'amitié se réduise à un concept d'enfance.

K. Deveureux.


Il y a en chacun de nous un éboueur qui sommeille.

K. Deveureux.


Je mène une existence votive envers les procédures heuristiques.

K. Deveureux.


Ce qui va pousser notre chérubin dans les voies de l'incapacité à se masturber, c'est le dessin animé parfaitement aseptisé de Disney.

K. Bouachiche.


A cause du bonheur parfait, la naissance d'un être ne peut se concevoir autrement que comme la concrétisation absolue de la vie.

K. Bouachiche.


Si des ségrégations continuent d'exister parmi les modèles fondateurs, c'est qu'elles n'ont d'autre rôle que celui de préserver la hiérarchie des apparences.

K. Deveureux.


L'animal publicitaire se fait excellemment histoire : il est sorti de la fiction de la domesticité pour introduire un type de dialogue où nous avons perdu le sens de la parole.

K. Deveureux.


Le monde est malade d'une peste indicible.

K. Deveureux.


Plus un homme se tord de rire, plus on sait qu'il cache une profonde envie de suicide.

K. Bouachiche.


Le rire fonctionne comme une machine à détendre les tensions du malaise.

K. Deveureux.


Il est indéniable que le regroupement d'individus renonce à la conscience et à l'intelligence du particulier. Je me défausse donc de toute responsabilité sur la mouvance d'un ensemble de gens et, pire encore, j'ai une excuse universelle en cas de problème.

K. Bouachiche.


Il y en a qui râlent comme des benêts car le gouvernement qu'ils ont eux-mêmes élu n'est pas capable de résoudre leurs petites préoccupations individuelles.

K. Bouachiche.


L'étudiant lambda craint pour son avenir moins par le biais d'une réforme hypothétique que par son assiduité aux cours. Sorti des cours, il fait l'aveu de son ignorance.

K. Deveureux.


Chaque être humain est un univers à part entière dont il faut sans cesse favoriser les qualités et les compétences au profit d'un groupe.

K. Bouachiche.


De la complexification du tissu associatif émanent plusieurs corridors labyrinthiques qui nous soumettent à un pastiche mortifère du héros kafkaïen.

K. Deveureux.


Nous n'avons pas encore observé de société à majorité physiocrate, et de là nous pouvons probablement conclure que les esprits de la terre sont trop enterrés pour faire germer dans leurs intelligences un bourgeon de réflexion.

K. Deveureux.


J'exècre les discours emplis de diplomatie larmoyante qui dénaturent toute relation.

K. Bouachiche.


La puissance mystique attire les foules dans les grottes humides de la foi.

K. Deveureux.


Les textes sacrés sont si peu convaincants qu'ils leur faut nécessairement se prolonger dans la pratique de ce qui par définition devrait demeurer perché quelque part au-dessus des nuages.

K. Deveureux.


















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