jeudi 25 décembre 2008

Mafia et vieilles figures.


Mon cher collègue,


Les fêtes de fin d'année viennent de se dérouler et l'actualité familiale est brûlante. Je pourrais vous en dépeindre quelques aspects à la manière de notre ami Émile mais je n'en ferai rien.


Je me contenterai de répondre à cette formidable archive (et témoignage) de MONSIEUR Jacobi. Il est vrai, et je n'aime pas me flatter, que ma recherche a permis aux enquêteurs de mettre fin à ces odieux agissements. Mon premier travail fut d'établir des profils sociologiques haineux envers la différence. Il fallait donc en exclure toute personne vivant dans une marginalité relative. Il est vrai aussi que je pouvais inclure dans les coupables des individus régis par des frustrations terribles, frustrations générées par une certaine forme de marginalité refoulée. Mais mon instinct me disait le contraire. Ainsi, il ne s'agissait point de personnes ayant un passé épidermique avec forte pigmentation, ni même de personnes ayant une sexualité divergente. Une chose me stupéfiait : il y avait dans ces lettres d'insultes une propension haineuse peu commune aux jeunes gens. En effet, lorsqu'on a moins de 25 ans, il est rare d'être aussi agressif envers des personnalités politiques. On s'attache davantage à aduler ou à détester des vedettes de la chanson. D'autant plus que la délinquance juvénile s'attarde davantage sur des actes liés à la recherche d'une identité profonde et stéréotypée, je veux parler de drogues et de trafic en tout genre. Ces délits sont souvent marqués par la spontanéité acnéique qui s'inscrit dans une fougue sexuelle régie par des hormones bouillonnantes. Ainsi, ces lettres réfléchies et organisées autour d'un groupe de réflexion malfaisante ne pouvaient être à l'origine de personnes de moins de 40 ans. Le facteur « jeunesse aryenne » me mit tout de suite sur la voie de personnes possédant une connaissance précise de la seconde guerre mondiale, comme si ce fait d'histoire était ancré dans la moindre petite parcelle de la mémoire collective de leurs cellules organiques. Je tiens également à signaler que les mass medias nous spolient allègrement en nous faisant croire à la thèse de jeunes militants d'extrême droite et néo-nazis qui taguent les cimetières juifs et musulmans, voire qui commettent encore des agressions dans les stades de football. Cela est parfaitement ridicule et stérile. Il s'agit bien, en vérité, de délinquance sénile. Des groupes de septuagénaires extrêmement bien organisés et implantés dans la vie politique locale qui, sous couvert de la respectabilité gériatrique, commettent des infractions honteuses et malhonnêtes. Nous faisons face à une véritable camorra de personnes âgées. Leur lobby est parfaitement solide. Ils arrivent à incruster, dans nos journaux télévisés de 13 heures, des reportages sur leur maltraitance et leur pseudo-solitude, leur donnant ainsi une posture de victimes inébranlables. Je ne cède cependant pas à la thèse du complot conservateur d'un Etat géré par des peuplades vieillissantes, néanmoins il est nécessaire de dénoncer cette délinquance organisée. Et si notre cher ami Iddo Jacobi n’a pu accéder à la mairie de cette petite ville de la Côte d'Azur, c'est essentiellement dû au fait de cette pression gérontologique. Et là encore je ne peux que m'indigner. Ils ont un système parfaitement rôdé et lorsque l'un des leurs se retrouve découvert, ils le sacrifient. Ce rituel du sacrifice est plus qu'intéressant. Soit il procède à la destruction physique du membre défaillant et font passer cela pour une mort naturelle. Ou bien ils envisagent une solution plus perverse encore. Ils n'hésitent pas à l'accuser de faits impliquant des mineurs et le font condamner par notre caste judiciaire. Je ne peux donc pas décemment croire à la théorie crapuleuse de la canicule de l'été 2003. Il s'agissait purement et simplement d'une grande purification ethnique. Il fallait redynamiser l'équipe car l'influence sur les politiques était en déclin. Je me plais à croire que cette armée de vieux débris ne peut en rien parvenir à régner sur une société de plus en plus rapide en communication. L'influence des puissants lobbies devient disparate sur la toile, et la concurrence est difficile. Plus l'information est diffuse dans la masse médiatique, plus la difficulté de maintenir le contrôle est grande. Il est donc très excitant d'observer cette évolution des flux et des reflux informatifs qui, devenue insaisissable, nous rend totalement dépendants. Et le concept enlevé de ce film avec K. Reeves faisant face à cette matrice semble s'imposer petit à petit comme réalité. Je suis donc partagé entre fascination et stupeur.

Chaleureusement,
K.B

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